1-Le fonctionnement des séries
Soixante ans d’histoire de séries télévisées américaines.
La télévision a été mise sur le marché seulement après le Deuxième
Guerre mondiale et depuis, elle fait partie du quotidien des américains.
Cependant, la télévision est distribuée dans les années 1950 dans les pays
européens, et elle arrive en France plus précisément au milieu des années 1960 .
Ce média s'adresse à tous les publics, les grandes
villes comme les territoires un peu plus isolés. La télévision et les
programmes diffusés donnent au peuple américain et aux autres des
références communes et des habitudes semblables.
La télévision est à la fois une source d'informations et de
divertissements à faible coût, elle est présente dans pratiquement tous
les foyers.
Les programmes effectuent tout un travail de séduction sur la
population, et quand des faits se révèlent « choquants», ils sont tout
de suite réprimés par les téléspectateurs et il en découle une baisse
d'audience.
Par conséquent, les programmes les plus populaires reflètent l'évolution
et l'avis du public dans les soixante dernières années. «Les séries
télévisées américaines répondent depuis soixante ans à un double
objectif : divertir et éduquer », selon Sarah Sépulchre dans Décoder les séries télévisées.
Après la guerre Froide (de 1947 à 1991), les Américains ont conscience du monde dans
lequel ils vivent (pauvreté, ghettos, chômage, petite et grande
criminalités), les fictions vont se servir de ses éléments pour un effet miroir
dans leurs épisodes, en particulier dans les séries policières et
judiciaires.
Les séries médicales tel qu’Urgences, quant à elles, font le portrait
des difficultés rencontrées par le système de santé américain. Le
langage du personnel soignant, les cas traités et les actes pratiqués
restent incompréhensible des inexpérimentés mais exacts. A partir de
cette série qui a placé la barre haute, les séries dramatiques
deviennent de plus en plus rythmées et se multiplient à partir du milieu des
années 1990.
A partir des années 1990 et 2000, les séries mêlent les genres: fantastique et discours féministe, science et romance, qui effleurent la comédie romantique, le comique visuel, soit dans des séries pour adolescents, soit
judiciaires ou bien encore médicales comme Grey’s Anatomy !
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| Ensemble de séries américaines |
Définition :
Qu'est-ce qu'une série télévisée américaine ?
Pour le mot « série » une différence s'installe entre la signification
anglaise et la définition française. En anglais, le mot « series » désigne une suite
d'émissions, sans distinction de genre : série documentaire,
télé-réalité ou émissions d'information.
Pour les télé-réalité, leur terme générique est «unscripted series » (
séries sans scénario), il définit mieux le concept que le terme trompeur de
« reality shows ». Et pour le reste des genres, nous avons : « Drama »
pour « série dramatique », « Comedy » pour « série humoristique» ;
« Soap opera » pour « feuilleton quotidien » ; « Miniseries » pour des
séries à nombre d'épisodes fixé dès le départ et enfin « TV movie » qui
signifie «téléfilm ».
Maintenant, nous allons nous intéresser d'un peu plus près aux trois
principaux genres des séries : « Les dramas » ; « les sitcoms » et les
« soaps opera ». « Les dramas » sont moins réglementées que les deux
autres, c'est-à-dire qu'elles incluent toutes les fictions à épisode
d'une heure, ses sous-genres : les séries policières ( de Dragnet sous le nom français Badge 714 à Boston Legal), médicales (Dr Kiladre, House M.D sous le nom de Dr House en France, E.R. connu sous le nom d'Urgences en France, Grey's Anatomy...)
Avant d'expliquer la naissance des différentes séries qui vont nous
intéresser, il faut préciser que chaque série télévisée, quelque soit son
genre, est avant tout une œuvre de
fiction à épisodes , diffusée à la télévision sur un rythme hebdomadaire ou
quotidien.
Pour une période indéfinie, les personnages, la thématique ou la forme narrative sont des éléments constants. Par exemple, pour les soaps opera, l'épisode est une suite narrative du
précédent, on fait donc appel à la mémoire du téléspectateur.
Maintenant, parlons de la naissance des séries policières :
La première série date de 1952, il s'agissait de Dragnet ( Badge 714)
, qui débuta en tant que feuilleton. Cette série a instauré des règles pour
toutes les séries à venir dans les années 1950 à 1970. Les série policières
s'inspirent de faits réels, elles ont quasiment toutes le même schéma
narratif, c'est-à-dire linéaire : une péripétie se produit, comme par exemple un crime, dans la majorité des séries, l'équipe arrive sur les
lieux et mène l'enquête, ils ont en leur possession des témoignages et des
suspects, puis vient la découverte du coupable et de la vérité et c'est
la fin de l'épisode.
Une de ces séries fut réalisée par Alfred Hitchcok (avec
comme titre original Alfred Hitchcok Present). Alfred
Hitchcok, né en 1899 et mort en 1980, était une personnalité de télévision, un
réalisateur, producteur et scénariste (source: http://www.biography.com )
a marqué l'histoire par ses enquêtes sombres et ses mystères difficiles
à élucider, elle a notamment placé la barre haute pour les séries
policières à venir, aussi bien en terme d'écriture et de réalisation que
d'interprétation.
Les liens entre séries policières et radio, théâtre, cinéma et littérature sont souvent mentionnés, cela va donc entraîner la
naissance d'une nouvelle forme de narration : la série télévisée. Nous pouvons aussi remarquer que la présence de
citations et de références à la littérature, au cinéma et aux philosophes
est courante dans les séries policières.
Un petit coup d’œil sur le succès de ces séries en France,
l’intrigue créé par les crimes et le dénouement par l’arrestation du
coupable les intéressent pas qu’un peu ! Et aussi par ce que les
épisodes comme cela a été dit, sont indépendants des uns des autres. Les
français ne s’en lassent pas, la preuve les séries sont encore en
production après 10 saisons. Elles permettent de se divertir, se
détendre au même titre que lire un livre, aller cinéma ou faire du sport
ou encore danser.
Les téléspectateurs ont une facilité à se plonger dans une série qui
leur est familière, ils s’en ont appropriés, grâce à la présence
sédentaire des mêmes personnages d’un épisode à un autre. C’est une
rupture entre la quotidien des ménages jusqu’au moment où ils allument
leurs téléviseurs et tombent sur une série policière qui va les plonger
dans un univers fictionnel.
D'autres séries connaissent un grand succès, nous verrons cela par la suite.
Naissance des séries judiciaires :
Une des grandes séries judiciaires datant de 1960 est Perry Mason, c’est un héros qui a conquis les Américains. Aux États-Unis, son nom est synonyme aujourd’hui « d’avocat talentueux et dévoué » selon Sarah Sépulchre. Elle est composée de 271 épisodes qui ont un schéma identique, une histoire de crime et une famille qui se retrouve en danger. Un innocent est accusé, il est donc défendu devant la cour de justice par Perry Mason, par la suite il découvre qui est le vrai coupable et finit par gagner le procès. La morale et la justice sont respectées. Perry Mason évoque bien les mœurs du pays à l’époque: le fonctionnement de la justice américaine, des lois et de la jurisprudence. En utilisant un schéma assez répétitif, cela permet aux téléspectateurs de se concentrer sur l’intrigue et l’avantage de la série est de gagner en efficacité éducative.
Naissance des séries médicales :
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| Une série médicale |
A travers ces séries, les scénaristes veulent mettre en œuvre le double objectif vu ci-dessus : éduquer et distraire. Les premières séries médicales datent de 1961 avec par exemple Dr Kildare ou Ben Casey, elles inaugurent donc un nouveau genre.
Dans Dr Kildare, les scénaristes jouent sur le glamour de cette
profession et les sentiments que le personnage principal peut éprouver envers ses collègues et ses
patients. C'est le principe adopté par une série plus récente, Grey's Anatomy , les relations entre les membres du personne; le personnel et les patients s'entremêlent.
Alors que Ben Casey présentait un aspect un peu plus intellectuel et
scientifique de la profession.
Dans les années 1970 avec Dr Marcus Welby, une volonté
d’instruction est mise en évidence, certes c’est un médecin de famille
qui soigne avec humanisme et peu de médicaments, il collabore
avec un jeune collègue qui lui a peu d'empathie envers les patients, il
lui importe peu de mieux les connaître. Ces deux visions de la médecine et du relationnel sont totalement
opposées mais qui se complètent plus ou moins par l'efficacité de leur
travail.
Ces séries délivrent un message rassurant et instructif aux
téléspectateurs en abordant des sujets qui peuvent toucher tout le monde
comme le cancer, l’autisme, la toxicomanie, la dépression, les abus et
l’impuissance sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles et bien
d’autres… A vrai dire nous ne sommes vraiment à l’abri de rien !
Naissance de la sitcom :
C'est un grand genre de la série télévisée et un sous genre de série
feuilletonnante, elle est très répandue et populaire. Elle a connu ses
heures de gloire, telles que dans les années 80 alors centrées sur la
famille et dans les années 1990 et 2000, sur un groupe d'amis. Le mot
sitcom est arrivé dans les années 1990 dans le vocabulaire français, la
toute première sitcom provient des Etats-Unis, c'est L'extravagante Lucie, diffusée sur la première chaîne de l'ORTF à partir du 20 août 1967.
Ce nom provient de la contraction
de l'expression américaine 'situation comedy' (comédie de situation), le précepte
est de faire naître le comique à travers une ou plusieurs situations,
elle est toujours tournée dans des décors en nombre limité, en général
pas plus de trois lieux qui correspondent, quand on regarde bien, aux
endroits où vivent et travaillent les différents personnages qui forment
dans ces série « une famille ».
Ce sont des épisodes de courte
durée (26 minutes) diffusés de façon quotidienne ou bihebdomadaire.
En y regardant de plus près, on aperçoit que dans ce genre de séries on ne voit toujours que trois murs, le quatrième est absent et correspond à l'emplacement du public qui assiste à l'enregistrement. Il s'agit donc bien d'une enregistrement en direct ! La présence du public est renforcée, on en joue en insérant des rires dans la bande son, c'est l'originalité de ces séries.
En y regardant de plus près, on aperçoit que dans ce genre de séries on ne voit toujours que trois murs, le quatrième est absent et correspond à l'emplacement du public qui assiste à l'enregistrement. Il s'agit donc bien d'une enregistrement en direct ! La présence du public est renforcée, on en joue en insérant des rires dans la bande son, c'est l'originalité de ces séries.
Seinfield (qui est une série américaine populaire à l'époque) ouvre la voix de séries telles que Friends, Sex and the City, How I Met your Mother ou encore The Big Bang Theory,
elles ont toutes pour personnages principaux de jeunes adultes célibataires qui se
lancent tout juste dans la vie professionnelle et qui n'ont toujours pas
trouvé l'amour.
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| Le logo de la série Friends |
"La famille
et le travail sont controversés, seul les liens amicaux apparaissent
comme un refuge stable" .
Il nous faut constater que le nœud familial est vite remplacé par celui de l'amitié à l'époque, alors que maintenant la tendance s'inverse.
L'une des figures importantes qu'il faut savoir concernant les séries américaines est James Aubrey qui est le gérant d'une grande chaîne américaine, CBS. La concurrence ne tarde pas à se faire sentir, avec NBC et ABC, mais il va vouloir se démarquer. Il va donc être le premier à développer une stratégie basée sur le fond des séries proposées au public américain en 1960.
L'une des figures importantes qu'il faut savoir concernant les séries américaines est James Aubrey qui est le gérant d'une grande chaîne américaine, CBS. La concurrence ne tarde pas à se faire sentir, avec NBC et ABC, mais il va vouloir se démarquer. Il va donc être le premier à développer une stratégie basée sur le fond des séries proposées au public américain en 1960.
Son objectif sera de se faire apprécier du « ventre mou de l'Amérique »,
avec des séries plaisantes, compréhensibles et loin d'être ennuyeuses,
mais en gardant en tête de faire paraître les mœurs contemporaines à travers
la série.
Par l'arrivée de la crise économique de 2008 et la concurrence des autres médias se n’est pas un moment de réjouissance pour les groupes de chaînes, qui préfèrent donc revenir à des formes plus classiques, avec des épisodes bouclés c’est-à-dire des histoires légères et faciles à suivre pour ne pas ennuyer et refroidir le public (comme Mentaliste et Castle) et avec beaucoup d’intrigues et une touche scientifique (comme Les Experts, une série qui est déclinée ensuite à Las Vegas, New-York et Miami, ou NCIS qui elle aussi déclinée à Washington et Los Angeles)
Un petit résumé s’impose, durant soixante ans les séries américaines
font l’objet d’écho des mœurs de la société rencontrée par le peuple.
En 1950 c’est « l’âge d’or » des séries américaines où la sitcom, les
séries policières et judiciaires, les séries fantastiques et médicales
ont tout juste fait leurs premiers pas sur l'écran !
Et en 1970 c’est « l’âge classique », une période de stabilisation pour les
formats des séries, tandis que les aspects à la fois divertissants et
pédagogiques des fictions se perfectionnent.
Parlons maintenant de la création globale d'une série :
L’auteur a une idée de série, il la transmet donc au studio qui par la
suite se charge de la présenter aux chaînes de télévision, qui vont
déterminer le type de public à qui s'adresse la série, et selon la demande et l’orientation
que la chaîne peut avoir, la série sera achetée ou refusée. Le projet évolue, différents scripts seront proposés et les plus
prometteurs selon la chaîne seront mis en production.
Seulement, tourner un pilote (c’est le premier épisode d’une série, qui
présente l’univers de la série, les personnages principaux et les thèmes
qui seront abordés lors de la saison) coûte très cher, il ne faut donc
pas se tromper sous peine de perdre une grosse somme d'argent. Il faut
réunir les équipes techniques, embaucher un réalisateur, il va créer
l’image visuelle de la série, définir les lieux de tournage, trouver des
acteurs pour convenir aux rôles etc.
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| Une équipe de montage |
Un pilote doit donner une idée
précise du potentiel qu’aura la série, il doit pour cela montrer toutes les
facettes des personnages, présenter les fondements des épisodes
suivants. Une fois produit, ce pilote finalisé est donc montré à la
chaîne, qui déterminera ses besoins (tranches horaires libérées par les
annulations de programme, changements d’horaires etc.)
Le budget moyen d’un pilote est d'environ 4 millions de dollars, le record est attribué à celui de Lost avec un coût de 10 à 14 millions de dollars.
Le Showrunner : c’est un peu le chef d’orchestre d’une série télévisée, ce sont d’anciens scénaristes qui sont montés en grade. Il coordonne les équipes de scénaristes, valide les scénarios, travaille avec les réalisateurs et garde un œil sur les décorateurs.
Par la suite une nouvelle série est présentée lors des 'upfronts': deux
fois par an, tous les réseaux qui fabriquent et diffusent des émissions
de télévision organisent un grand événement pour la presse et les
annonceurs, ces rencontres s'appellent ainsi (source:http://www.hollywoodactorprep.com/),
une activité du pilote peut être remplacée par une autre si nécessaire.
De plus on engage l’équipe de production qui va construire les décors,
installer les bureaux…tous ces coûts vont être amortis lorsque les
épisodes se succéderont.
Une équipe de scénaristes se met donc au travail sous la tutelle d’un showrunner.
Le showrunner, peut être
remplacé par un scénariste si on estime qu’il n'est pas à la hauteur.
A ce moment du planning, les scénaristes mettent en place les grandes
lignes de la narration de la saison, d’évolution des personnages et les
pistes d’histoires (en cas d’épisodes bouclés). Et là les tout premiers
scripts sont écrits.
*Mais il faut pas oublier déterminer les personnages principaux, des personnages secondaires, pour cela il existe six procédés différentiels qui pèsera en faveur du personnage principal:
*Mais il faut pas oublier déterminer les personnages principaux, des personnages secondaires, pour cela il existe six procédés différentiels qui pèsera en faveur du personnage principal:
- La qualification différentielle : leur appellation, leurs description,
leur portrait ( psychologique, statut civil, amoureux...)
-La distribution différentielle : c’est la distribution d’un personnage et son degré d’apparition tout au long du récit.
-L’autonomie différentielle : le personnage sera considéré comme
autonome s’il apparaît seul, s’il a la capacité de s’associer avec
plusieurs personnages et s’il est mobile.
-La fonctionnalité différentielle : c’est la fonction du personnage,
elle est constituée par ses actions et la détermination de son rôle.
- La pré désignation conventionnelle: La façon dont le personnage évolue dans le récit qui est lui-même inscrit dans un genre.
-Le commentaire explicite : Tout texte porte en lui des éléments qui
vont permettre de l’analyser, c’est la fonction métalinguistique du
langage.
Toute une analyse fondée sur la distinction des différents personnages
et le rôle qui lui sera attribuée pour montrer son importance qu’il aura
à travers la série voire certains épisodes.
On compte aussi le nombre d’action, les caractéristiques, les moments de
présence et de ce fait on distingue les actions qui font avancer le
récit, les présences durant les séquences cruciales… Toute une démarche
assez psychologique et déterminante pour connaître réellement qui est ce
fameux personnage qui sera dominant tout au long des saisons.
Cependant même si les personnages secondaires restent moins importants
que le principal, ils sont tout de même essentiels pour le déroulement
des histoires, ils sont un concept évident pour la série, ce n’est pas
une chose à prendre à la légère, leur place qui leurs est attribuées
constituent aussi la série et les récits des épisodes.
Passons à l'étape de la préparation, une grande réunion est organisée avec
tous les départements concernés qui assistent, et à partir du script
complet de l’épisode, ils dissèquent les détails c’est-à-dire les décors
extérieurs à trouver, le listage des accessoires et des effets spéciaux
à apporter, le besoin en figurant et les costumes. C’est le showrunner
qui doit répondre à toutes ces questions pour pouvoir rassurer
l’auditoire, comprendre toutes les scènes et les besoins qui en
découlent. Le réalisateur, lui, boit toutes les paroles pour prendre les
décisions de départ et se mettre au travail. Une « table read »
est organisée aussi, il s’agit d’une lecture du scénario par les acteurs
en présence des scénaristes, du showrunner et du réalisateur. On y
vérifie les répliques, on y donne des modifications si nécessités
imposent et on précise le ton qu’il faut adopter.
Le tournage du pilote est le début officiel du tournage, comme nous
l’avons vu il peut y avoir des modifications diverses. Parfois certains
personnages qui devaient disparaître au fil des saisons peuvent être
grâce à une pirouette scénaristique ou à un remontage du pilote,
maintenu. Quand les changements sont estimés trop importants le pilote
ne peut être jamais diffusé.
Ensuite la production de la série : lors du tournage toutes les équipes
sont présentes, on débute par un essayage des costumes et on se fixe un
planning, groupage de scènes selon les lieux (surtout les extérieurs,
pour réduire les coûts de déplacement) et il faut prendre en compte
aussi les contraintes de distribution (le nombre de jours de tournage
prévus par acteur).
Pour information les scènes ne sont pas tournées de façon chronologique comme au cinéma.
Une équipe de postproduction se met au travail juste après pour procéder
au tri, au montage, le producteur exécutif a le dernier mot
sur les finalités, il procède aux arbitrages pour arriver à la bonne
durée, il demande l’ajout de musiques qui peuvent être existantes donc un
besoin de droit d’auteur, ou originales qu’il faudra sans aucun doute
composer. Nous verrons par la suite du TPE que la
musique n'est pas un détail sans importance. Ensuite, la bande est enfin
livrée à la chaîne dans les quelques jours qui suivent.
Chaque épisode reproduit le même schéma listé : écriture préparation du tournage, « table read »,
tournage, postproduction et livraison. Et pour les séries
hebdomadaires, le tournage d'un épisode dure entre 7 et 8 jours. Pour tenir
ce rythme si ardent, les épisodes sont produits simultanément, pendant
que certains sont en cours d’écriture (un au stade de la conception,
un à celui de l’écriture et le troisième à la réécriture), un autre est
en préparation sous le commandement d’un réalisateur, un autre en
tournage avec un autre réalisateur et le dernier à la postproduction.
Quand une série est déjà en diffusion, l’organisation générale se fait
de cette sorte, le tournage se déroule en juillet, chaque épisode est
tournées en 7/8 jours et la diffusion se fait en septembre ou octobre.
Dès lors 4 à 5 épisode sont déjà prêts tandis que les épisodes 6 à 12
sont au stade énuméré ci-dessus. Vers le mois de décembre un hiatus
s’impose, il s’agit d’une pause qui se fait en fin d’année pour les
fêtes. Et on reprend avec les mêmes modalités de travail. En mi-avril la
production de dernier épisode doit être terminée si tout se passe comme
il faut et il sera diffusé mi-mai ou début juin. En cas de prise
décision d’annulation ou de maintien de série, elles se font seulement
en fin de saison c’est-à-dire ici vers le mois de mai, sinon le tournage
s’arrête sans connaître son avenir ou certaine fins ardues de séries.
Créateur de série : c’est
lui qui a eu l’idée du programme, bien que parfois, pour remplir ses
obligations contractuelles, celui qui est désigné sous le « created by »
ne soit pas réellement celui qui a apporté le concept. Exemple avec New-York unité criminelle,
Dick Wolf crédité comme créateur, alors que l’idée était venue à René
Balcer, mais comme Dick Wolf devait par contrat une nouvelle série a
NBC, cet arrangement fut décidé.
C’est une situation assez pesante pour celui qui est vraiment le
« created by », se faire voler la vedette n’est pas souvent jouissif à
encaisser !
Producteur exécutif : c’est la personne qui a la décision finale sur
toutes les questions touchant la production au sens large : de
l’écriture au montage et la postproduction de la série. Le créateur
cependant doit aussi être un minimum producteur exécutif en cas de
conflit c’est lui qui a le dernier mot pour garder la main sur son
programme.
Les conditions et les risque qu'il faut prendre en compte pour diffuser une série:
Une série peut ne pas atteindre les résultats d’audience attendue, on peut procéder à une annulation générale. Deux cas sont à prendre en cause : -si la série vient de commencer un temps d’adaptation lui est accordée.
-Si elle remporte un gros succès critique, cela pourra permettre à la
chaîne d e se refaire une image si elle est déplorable ou attirer un
public spécifique qui n’était pas son cas auparavant.
Toute une responsabilité pèse sur les épaules de la chaîne, en
produisant une série qui peut-être n'aura pas autant de succès que
prévu.
Une série doit avoir une programmation stratégique, pour que le public
visé soir disponible lors de sa diffusion à la télévision. Ces enjeux
sont donc très importants et surtout différents d’un pays à un autre,
avec les habitudes et les usages sociaux et culturels que peuvent avoir
la population du pays.
La programmation crée un lien indirectement entre les chaînes, les
fictions et les téléspectateurs on appelle ce phénomène : l’effet
agenda.
Aux Etats-Unis il existe une distinction de séries de journées : les
daytime, sont opposées aux fictions de soirée : les soaps opera. Le
premier feuilleton traite souvent de sujets sentimentaux ciblant les
femmes au foyer, les chômeurs les personne âgées et les enfants, mais il
ne faudrait pas en faire que des série à l’eau de rose ! Elles sont
énormément regardées, c’est un élément fort de la culture américaine.
Elles ne sont pas similaires aux séries de soirée qui elles sont plus
connues, c’est difficiles pour un américaine de les définir comme telles
vu quand Europe elles sont diffusées tout au long de la journée.
Il existe deux types de fiction qui obéissent à deux logique totalement
différente, car elles ne sont pas fondée sur le même budget qui est
disponible, tout dépend des prix des spots publicitaire au moment de la
diffusion.
Les fictions de journée sont plus réduites et moins chers que celle de
soirée de part son public plus large (jeunes, cadres, famille…), elles
sont organisées dans une logique verticale, c’est-à-dire adaptés à un
rythme de vie qui est celui du public. Exemple : les émissions pour
enfants sont diffusées avant le départ pour l’école, les magazines et
soaps opera qui sont facile à suivre durant la matinée, qui ont pour
sujets les tâches ménagères, les jeux lors du déjeuner, les téléfilms et
séries, l’après-midi et les programmes familiaux au retour de l’école.
![]() |
| Une famille autour du téléviseur |
Sans s’en apercevoir les différentes émissions nous accompagnent tout au long de notre journée, et selon l’envie du téléspectateur après avoir finit toute activité.
L’offre télévisuelle de soirée, est fondée particulièrement sur leurs
contenus proposés, les chaînes doivent être claires dans leurs
programmes choisis pour être diffusés et pour créer une réelle envie
chez les téléspectateurs.
Source : http://www.revues.org/ & Décoder les séries télévisées de Sarah Sépulchre.
2-Trois exemples de séries et leurs présentations
« Grey’s Anatomy »
Les acteurs principaux de cette série sont :
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Ellen Pompeo dans le
rôle
de Meredith Grey
Interne en chirugie (saison 1à 3), résidente en chirugie(à partir de la saison 4) |
![]() |
James Pickens dans
le rôle
du Dr Richard
Webber
titulaire en chirurgie générale, et
chef du service de chirurgie de l'hôpital (jusqu'à l'épisode 8.02)
|
![]() |
Chandra Wilson dans
le rôle
du Dr Miranda Bailey
résidente en chirurgie générale,
chef des résidents (depuis l'épisode 4.08),
puis titulaire en
chirurgie générale (à partir de la saison 6)
|
![]() |
Sandra Oh dans le
rôle
de Cristina Yang
Interne en chirurgie (saison 1à 3),
puis résidente en chirurgie(à partir de la saison 4)
|
![]() |
Jessica Capshaw dans
le rôle du
Dr Arizona Robbins
titulaire en chirurgie pédiatrique,
chef du service de chirurgie pédiatrique (à partir de la saison 6)
|
![]() |
Sarah Drew dans le
rôle de
du Dr April Kepner
interne en chirurgie, puis résidente
en chirurgie et devient chef des résidents (depuis l'épisode 22.7)
|
![]() |
Justin Chambers dans
le rôle
du Dr Alex Karev
interne en chirurgie (saison 1 à 3),
puis résident en chirurgie (à partir de la saison 4)
|
![]() |
Jesse Williams dans
le rôle
du Dr Jackson Avery
interne en chirurgie, puis résident en
chirurgie (à partir de la saison 7)
|
« Les experts Las Vegas »
Les
acteurs principaux de cette série sont :
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David Hall Robert
dans le rôle
du Dr. Al Robbins
Poste: Médecin légiste
|
![]() |
David Berman dans le
rôle
de David Phillips
surnommé « Super
Dave »
Poste: Assistant du médecin |
![]() |
Jorja Fox dans le
rôle
de Sara Sidle
Spécialité les matériaux
et l'analyse par éléments
|
![]() |
Paul Guilfoyle dans
le rôle
du capitaine Brass
Poste: Policier |
![]() |
Marg Helgenberger
dans le rôle de
Catherine Willows
Sa spécialité est l'analyse des éclaboussures de sang.
|
![]() |
Liz Vassey dans le
rôle
de Wendy Simms
Poste: Technicienne de labo |
![]() |
William Peterson
dans le rôle
de
Gil Grissom
Spécialiste dans
l'entomologie.
|
![]() |
George Eads dans le
rôle
de
l’agent Nick Stockes
Sa spécialité est la fibre
capillaire et l'analyse .
|
![]() | ||||||||||||
Eric Kyle Szmanda
dans le rôle
de Greg
Sanders
Poste: Enquêteur
Titre original : Crime scène InvestigationDurée : 45 min
12 saisons/ 274
épisodes (c’est une série en cours)
-Présentation
C'est une série
créée par E. Zuiker, diffusée à des périodes différentes selon
les pays, le 6 octobre 2000 sur CBS et en simultané au Canada sur
CTV. Cependant en France, elle n'est que diffusée le 25 novembre
2001 sut TF1, car la traduction des épisodes et la recherche de voix
françaises pour interpréter les personnages prend du temps.
A partir de la 9ème
saison, le nom de cette série change, elle passe de Les Expert
CSI à Les Experts (Las Vegas)..
L'endroit où est
joué les scènes est très approprié pour ce genre de série, car
c'est quand même une ville où la folie et les jeux règnent, mais
que derrière cette façade, les crimes y sont nombreux !
Par une analyse un
peu plus approfondie, mais trop non plus, pour ne pas faire un TPE de
type section S, nous verrons que les experts utilisent les dernières
technologies en matière de criminologie, pour leurs affaires à
résoudre tout au long des épisodes.
Nous allons nous
attarder un peu avant de continuer la suite, sur le personnage, Gil
Grissom, qui est le personnage principal de la série, car il répond
aux six procédés différentiels développés un peu plus haut.
Certes, dans les
épisodes, il a l'air serein et très concentré dans ces pratiques,
il apparaît beaucoup a l'écran, souvent sous des gros plans. La
plupart du temps, il est prévenu constamment par les autres experts
sur l'avance des enquêtes, qu'il s'agisse de la sienne ou non.
Et il fait preuve
aussi de beaucoup de rigueur dans sa façon de travailler et
d’initiatives dans ses démarches, quand les solutions aux problèmes
ne sont pas évidentes.
Pour les enquêteurs du laboratoire une seule devise : «Suis
ce qui ne peut mentir : les indices »
http://series-tv.premiere.fr
. Ils passent des fichiers d’ADN aux listes d’appels en
passant par l’analyse de composants chimiques en matière d’indice,
quand on regarde la série nul doute rien ne peut leur échapper.
Source :
http://series-tv.premiere.fr
« The Big Bang Theory »Les acteurs principaux sont :
On peut remarquer, que le pourcentage d’audience en moyenne par saison, n'a fait que s'accroître, seulement nous constatons une légère baisse au niveau de la saison 4, mais qui s'est rattrapée avec exploit en obtenant une moyenne de 14.9 % pour la saison d'après!
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